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LA GRANDE TUERIE
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NOVEMBRE 1918– AOÛT 1945
Le Monde , rétabli dans une paix nouvelle,
Pansait ses larges plaies. Que sa joie était belle
Au déclin de l’automne ! Heureux, il savourait
Le bonheur enivrant des lendemains de paix.
Maudite était la guerre et sa soif meurtrière !
Un Empire de proie réarmait seul sur terre.
Le Reich, mauvais vaincu, se dressait humilié
Dans l’orgueil des géants et s’offrait au collier
D’un dictateur haineux qui reprenait les armes.
Les avions vrombissaient sur l’Europe en alarme.
En cadence, longtemps, les bottes martelaient
Le sol des avenues et les blindés roulaient.
Sur les grands boulevards, dans le grinçant tapage
Des chenilles froissées par des moteurs en rage.
- Puis, un matin d’été, le dur canon tonna ;
La Pologne, vaincue, partagée, résonna
De son glas. Le feu prît . Une grande mêlée
Ceignit dans ses anneaux la Terre ensanglantée.
Pendant plus de six ans, l’Europe des Nations
Vécut le cauchemar. Partout des explosions.
Avec de grands fracas, parmi d’énormes trombes
De terre et de débris, des cascades de bombes
Croulaient du fond des cieux sur les vastes cités.
Les morts et les blessés gisaient comme hébétés
Les prisonniers étaient parqués tel du bétail.
Les Juifs étaient raflés sans faire de détail,
La « solution finale » allait être appliquée.
Cependant les Nazis avaient annihilé
Les peuples de l’Europe et conquis en Russie
D’immenses champs de blé. Seule en ses faibles îles,
Abritée par la Manche et ses flots difficiles,
Tel un rocher guetté par la marée montante,
Albion avait fait front aux hordes hésitantes.
Lorsque, des U.S.A., des armées aguerries
Partirent au combat, son archipel servit
De relais à l’assaut. De ce tremplin étanche,
D’Afrique et de Russie s’élança la Revanche.
La Méditerranée s’ourla de longs remous
Et l’Europe asservie tressaillit sous son joug.
Une pluie de vaisseaux s’abattit sur les côtes
Couvertes de fortins, pendant la marée haute,
Des nuées de soldats,l’avalanche s’enfla,
Recouvrit l’Italie et Rome succomba.
L’Océan à son tour s’éclaira avant l’aube
Du feu de cent croiseurs. En gigantesques robes,
L’incendie en hurlant projetait sur la mer
Ses panaches brûlants. Un ouragan de fer,
En zébrant tout le ciel, martelait les rivages
Là, sous ce jet d’obus, par milliers, à la nage,
Mêlés aux tanks d’acier, les fantassins alliés
Abordèrent en France et, groupés en armées,
Emergeaient du néant, animées par la rage.
Fortes de leur courage que l’échec aiguisait,
Elles allaient lancer une course effrénée.
L’ennemi dérouté, décimé, tronçonné,
Reculait sous les coups. Paris fut délivré
Et l’angélus tinta sur la France enivrée.
Affaiblis et vaincus, les Allemands fuyaient.
Mornes, déguenillés, sans cesse ils reculaient.
Tanks et camions, canons, détruits, jonchaient les routes.
Leurs Panzers en Russie s’en allaient en déroute.
Leurs généraux à l’Ouest s’éloignaient jusqu’au Rhin.
L’Allemagne envahie s’écrasait dans les trains.
Ses villes dévastées fumaient sous leurs décombres.
Berlin ! Berlin lui-même, vaste cité des ombres,
N’était plus qu’un amas de ruines désolées
Et le feu noircissait ses maisons écroulées.
Enfin, un clair matin, les Junkers et leur suite
Vinrent rendre leur Reich, la rage dans le cœur.
Un flux de joie géant s’empara des vainqueurs.
Les sirènes mugirent sur les Nations en liesse.
Les foules déchaînées dans toute leur ivresse
Lancèrent vers les cieux une immense clameur,
Car la guerre était morte, et ses deuils et ses pleurs.
Vainqueurs comme vaincus voulaient la paix civile
Pour désarmer, bâtir et unir dans l’utile.
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Les années ont coulé sur ce sanglant passé ;
Reste le souvenir qui n’est pas effacé.
Écrasé sous Berlin, Hitler le démiurge
Incarne le fléau. L’humanité s ‘insurge.
La Victoire en tous lieux claironne sur le monde
Le bonheur des jours neufs après la nuit immonde.
Plus de « Guerre Mondiale » et la Paix Atomique.
Mais la violence est là, aveugle ou fanatique.
Les peuples de l'Europe enfin réconciliés
Par la grande tuerie qui les a nivelés
Veulent redevenir les moteurs de l'union
Mais qui pourra demain guider l'évolution ?
Et partout imposer de l'amour le message?
Quelle idéologie deviendra la plus sage?
L’avenir seul dira si la Paix peut durer
Et la fraternité finir par s’imposer
Obsession
Tu peuples mon sommeil
Tu habites mes rêves
Et, tel un papillon,
Tes ailes de satin
Caressent mon visage
Me tiennent en éveil.
Ton parfum enivrant
Me fait perdre l'esprit
Et je crie :"Viens à moi !
Serre-moi dans tes bras,
Embrasse-moi très fort
De tes lèvres pulpeuses" !
Par tes bras enlacé,
Je cherche à m'évader...
Je ne puis te quitter
Le sort en est jeté !
Je t'appartiens enfin
Et toi tu m'appartiens...
Aujourd'hui et demain,
Chaque jour et sans fin,
La vie est devant nous .....
L'ancêtre
Fustigeait sans mansuétude
L’infâme gériatre .
Avec ses allures
De gypaète insatiable
Il se fourvoyait dans la malséance.
Dans ses comportements
Et ses postures nauséabondes
Régnait une piètre sérénité.
Et ses pulsions masochistes
Avaient une orientation pédophile.
Ce senior infantile,
Victime de sa libido,
Manquait vraiment de sérénité.
Sinistrose ancestrale
Le Dromadaire
Dédaigneux et altier,
L’endurant dromadaire
Sillonne les sentiers
Du Haut-Atlas berbère.
Il parcourt en tous sens
Les dunes désertiques
Les espaces immenses
Où croît le « Drinn » étique.
Utile ami du Chleuh,
C’est l’animal des sables.
Il se nourrit de peu,
Demeure infatigable.
Des semaines durant,
Sans manger et sans boire,
Il traverse en courant
De vastes territoires.
Grâce à lui, les grands Ergs
Ne sont plus des barrières
Et partout il dessert
Un commerce prospère.
C'est le Paradis
Vous voulez aller au Paradis ? C'est possible et beaucoup y vont.
Mais attention! Il n'y a pas de billet de retour et, pour l'accès direct, vous devez avoir l'absolution. Sinon, il vous faudra passer par le Purgatoire où vous risquez de rester longtemps, en fonction de vos fautes. C''est une sorte de prison invisible mais bien cadenassée d'où votre âme n'a aucune chance de s'évader.
Autrement, le chemin du Paradis est très facile à trouver. Vous pouvez y aller de n'importe où, n'importe quand et souvent plus tôt que vous que vous ne pensez.La fin de votre vie terrestre est peut-être programmée, mais vous n'en savez rien. Le voyage est direct et sans escale si vous pouvez donner le ticket de l'absolution qui sera vérifié par l'archange de service. Au dernier moment, veillez bien à ne point commettre de faute grave et non pardonnée car vous pourriez devoir descendre au niveau de l'Enfer ! Ce lieu horrible se trouve au bout d'un long couloir où les démons vous attendent pour vous précipiter dans un puits sans fond dont vous ne pourrez sans doute jamais sortir. Là, des diables grimaçants à cornes vous attendent et entretiennent avec leurs fourches un "feu d'enfer". Le lieu est sans issue, mais, sur terre, vos proches peuvent peut-être vous aider par leurs prières…
Vous ne verrez pas le Paradis avec vos yeux encore humains. C'est une immense maison transparente en plein ciel terrestre. Le soleil y est éternel; il réchauffe doucement sans brûler. Les étoiles sont partout et vous environnent. Les portes des pièces sont grandes ouvertes; il n'y a pas de cloisons ni de planchers. Vous-même y serez partout et nulle part. Transparents, inorganiques et sans poids. Le temps ne comptera plus pour vous. Vous retrouverez quand vous le souhaiterez tous vos parents depuis le début du monde. Au sommet, se trouvent Adam et Eve réconciliés qui se partagent la dernière pomme, car le fameux arbre ne porte plus de fruits visibles. Saint Pierre est à côté d'eux. Il détient les clefs comme vous le savez et il les agitera pour vous accueillir. C'est alors que vous entendrez les musiques et les chants divins. Les archanges souffleront dans leurs longues trompettes et diffuseront une musique douce, enivrante et caressant aux quatre coins du ciel. Votre âme baignera dans ces sons merveilleux et vous pourrez apercevoir en transparence Dieu le Père en personne, accompagné de son fils unique Jésus, le Ressuscité . A ses côtés, la maman Marie tient la Croix rédemptrice qui nous a tous sauvés du péché originel, les croyants comme les incroyants.
De là vous pourrez suivre sur la Terre tout ce que font les humains que vous avez quittés en proie à leurs difficultés quotidiennes. Vous trouverez bien dérisoires leurs préoccupations essentielles, vous qui êtes libérés des contraintes et des appâts de la chair et du temps. Vous constaterez à quel point vous avez pu être aveugle et insouciant en découvrant tous les malheurs qui les attendent. Vous serez peut-être étonnés de la capacité d'oubli de ces foules et de leur suivisme. Vous pourrez réaliser à quel point vous n'étiez pas indispensables en voyant l'oubli rapide dans lequel vous êtes tombé, chacun s'organisant pour se passer de vous et récupérer ce que vous avez laissé… Mais, dans votre bonheur, vous n'en aurez cure puisque vous serez libéré de votre corps, baigné dans l'Éternité céleste. Léger comme l'Esprit, vous n'aurez plus besoin de rien . Plus d'urgences, plus d'imprévus, plus de mauvaises surprises. Votre bonheur sera sans limite parmi les Bienheureux.
Ce Paradis vous tente au milieu de tous vos soucis ? Ne me croyez pas trop, car tout cela pourrait n'être qu'illusion . Circulez donc sur terre , tâchez de savoir être heureux. Croyez-moi, profitez au mieux de votre condition humaine, aussi précaire soit-elle. Rien ne presse et il y aura toujours une place pour vous . Jésus l'a dit : vous pouvez être l'invité de la onzième heure, à condition de tout sacrifier à l'amour des autres et au pardon. Inutile de brûler les étapes sur un coup de tête. Souciez -vous plutôt d'aider l'humanité à bien gérer la Terre, car il y a là fort à faire …. Et cessez de vouloir croquer cette pomme que vous avez en travers du gosier.
Courage, mes amis. Le Paradis vous attend ! ….